« Je ne comprends pas, je suis stressé tout le temps », « Je n’en peux plus », « Je n’arrive pas à modifier mon comportement », « Je ne me sens plus à la hauteur depuis que… »

Et si, comme vous le pensez, le problème ne venait pas de VOUS, ou de votre personnalité… mais de la dérégulation de votre système nerveux (SN)!?!

Quand nous avons la sensation de ne plus avoir de contrôle sur ce qu’il se passe en nous, et/ou dans notre vie, c’est bien souvent parce que c’est notre système d’alarme interne, complètement dérégulé, qui est le pilote automatique de notre organisme.

 

Je vous explique :

Le stress est une réaction d’adaptation face au danger. Il est important de comprendre que ce n’est pas un processus mental, mais bien une réaction physiologique, une réaction hormonale.

Trois organes sont impliqués dans le maintien de l’équilibre de l’organisme en cas de stress: l’hypothalamus, l’hypophyse et les glandes corticosurrénales.

 

 

 

 

 

 

 

Le stress engendre un ensemble de réactions hormonales et biochimiques, sur lequel nous avons peu de pouvoir d’action, et dont nous sommes rarement conscients. C’est une réaction somatique, physiologique. Ce n’est pas quelque chose qui se passe dans notre tête, et que nous pouvons modifier à coups de force mentale et d’injonctions irréalistes : « Je veux me débarrasser de mes émotions », «Je ne m’énerverais plus jamais »…

Par exemple: Si notre mémoire émotionnelle a enregistré à 4 ans « Quand j’exprime ma colère, je me fais gronder et je me retrouve seul », notre système nerveux va analyser et classer toutes les situations actuelles de notre vie où la colère entre en jeu, comme dangereuses et menaçantes.

Et nous nous retrouvons alors à fuir ou attaquer, nos enfants, notre conjoint, nos amis… Nous fonctionnons en mode ALARME/DANGER de manière inconsciente.

Notre tête comprend qu’il ne sert à rien de s’énerver, ou de se replier sur soi, que cela n’a rien de bon pour nous, ni pour les autres… mais notre organisme est dérégulé.

 

Mais alors, on est foutu !?

Quelques infos (simplifiées) sur le fonctionnement du Système Nerveux Autonome (partie du SN Périphérique),pour comprendre comment le réguler, et revenir à l’homéostasie (équilibre de l’organisme).

Notre SN scrute notre environnement à travers nos sens à chaque instant, pour veiller à notre « survie »,  notre sécurité.  

 

 

Le système parasympathique vient ralentir le système sympathique, toujours prêt à réagir par la fuite ou l’attaque.

Mais en fonction du système de frein utilisé, la réponse de l’organisme sera complètement différente.

 

 

Quelles sont les réactions possibles face au stress :

Exemple : Vous êtes en train d’expliquer quelque chose à votre enfant, le ton monte, il part dans sa chambre en criant et claquant la porte.

1- Réponse calme, quand nous avons en nous les ressources pour faire face, ou quand nous sommes en capacité de demander de l’aide. C’est la réponse de l’engagement social. La branche ventrale du système parasympathique pilote la machine et maintien l’équilibre indispensable à une bonne santé physique ou mentale.

Exemple: Sans chercher à ouvrir la porte ou rentrer dans la chambre de l’enfant, qui est en pleine digestion de ses émotions, vous lui signalez « ok, je te laisse tranquille. Je suis dans la cuisine dès que tu auras envie de parler et de faire un câlin. Je t’attends ».

2- Réponse mobilisée et active, quand nous avons les capacités de réagir. C’est la réponse de fuite ou de combat. La branche du système sympathique du SN prend le contrôle, et conduit à mettre tout notre organisme en système d’alerte.

Exemple de réponse de combat: Vous rentrez brusquement dans la chambre, en criant : « Tu ne claques pas la porte comme ça ! Je te l’interdis ! Ce n’est pas comme ça que tu vas régler tes problèmes… »

Exemple de réponse de fuite: Vous partez de l’autre côté de la maison, vous réfugier dans le travail ou dans le ménage. Vous vous coupez de la situation problématique, en veillant à ne pas  reparler tout au long de la soirée de ce qu’il s’est passé avec votre enfant.  

Attention! Si le SN Sympathique est souvent activé, que nous fonctionnons fréquemment en mode danger, il va devenir notre mode pilote automatique. Ce qui entraîne diverses maladies psychologiques et somatiques.

3- Réponse de figement, quand nous sommes bloqués, ne pouvant ni réfléchir, ni agir. C’est la réponse d’immobilisation. Quand la branche dorsale du système parasympathique prend le relais et nous fige, car aucune autre réponse n’est envisageable ou possible. Comme la souris qui s’immobilise devant le chat, notre organisme est en mode menace intense, pour nous permettre de survivre.

Exemple de réponse d’immobilisation: Le regard noir et la violence des mots de votre enfant vous fige littéralement. Votre tête se vide, les mots restent pris dans la gorge… vous vous sentez gelé sur place, complètement impuissant. Vous marchez jusqu’au canapé, où vous asseyez de longues minutes sans pouvoir ni réfléchir, ni comprendre ce qu’il se passe en vous.

Attention! C’est dans ces moments de figement, que nous avons tendance à nous dissocier, pour anesthésier la souffrance. On sort de notre corps, on s’en coupe, pour ne plus ressentir la  partie de notre corps en surcharge émotionnelle.

C’est donc notre système nerveux qui interprète les infos que nous percevons par nos sens comme dangereuses, et gère les réponses d’attaque, de fuite, de figement, sans que nous en soyons réellement conscients.

 

Le figement, à l’origine des séquelles traumatiques.

Tous les animaux, à l’état naturel, développent une réponse de figement temporaire lorsqu’ils sont en danger et qu’ils ne peuvent ni fuir ni attaquer. La souris face au chat, l’antilope face au lion… La sortie instinctuelle de cet état de figement, quand le danger est passé, leur permet d’éviter toute séquelle traumatique. Une fois le chat parti, il n’existe plus pour la souris, qui peut reprendre tranquillement sa vie.

Mais l’être humain a perdu cette capacité naturelle à sortir de l’état de figement, et il peut rester bloqué des années, voire toute une vie, bien que la menace ait disparue. Le figement chronique entretenu par la peur est, selon la théorie Polyvagale de Stephen Porges, à l’origine des séquelles traumatiques.

 

 

  • Si le SN est flexible et fluide, il passe de l’un à l’autre des états facilement : de mobilisé à calme, d’immobilisé à mobilisé, de calme à mobilisé… il peut aussi être un mode mixte, par exemple : calme et mobilisé quand on fait du sport avec un ami.
  • Mais les traumas et le stress chronique bloquent le fonctionnement et la souplesse du SN. Au lieu d’un fonctionnement résilient, sains… nous sommes bloqués en mode SURVIE. Toute notre biologie interne, tout notre organisme, est concentré sur le danger, et à faire face à l’insécurité.

Et nous nous mettons à développer des stratégies d’adaptation pour moins souffrir et réguler la situation de manière temporaire : alcool, drogue, alimentation, travail…

  • Les expériences négatives d’enfance répétées, l’insécurité du lien à notre figure d’attachement, nous empêchent de nous relier aux autres. Notre SN et notre mémoire émotionnelle croient que le lien à l’autre est dangereux, et nous empêche d’accéder à l’engagement social.  Le système nerveux ne fait pas la différence entre le passé insécure et présent sécure. Nous nous retrouvons à rejeter les autres, les fuir, les tenir à distance, alors que c’est ce dont nous avons le plus besoin.

Il ne s’agit pas d’être calme et mobilisé tout le temps, d’être toujours en lien avec l’autre, mais d’avoir un Système Nerveux flexible, capable d’évaluer la situation et réagir de manière adaptée.

 

Sortir du figement  

Les approches psychocorporelles, comme (entre autres) l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), l’EFT (Emotionnal Freedom Techniques), l’HTMSA (Hypnose thérapies stratégiques et mouvements alternatifs), la Somatic Experiencing, permettent cette sortie du figement.  

Raconter et parler de ses traumas, de son histoire de vie, via le mental et ses mots, ne suffit pas. Parfois, c’est même l’effet inverse qui se produit. Ressasser nos histoires douloureuses peut les renforcer, accentuer la dissociation, nos schémas d’adaptation, et faire grandir la honte, la fureur et la terreur en nous.

Le fondement de la libération émotionnelle se trouve en réalité dans la décharge physiologique de l’énergie bloquée par le figement.

Pour aller désactiver les modes de survie interne, le thérapeute utilise la conscience corporelle, à travers les sens, les émotions, les sensations, les pensées, pour recréer des espaces de sécurité intérieure. Peu à peu, votre corps et vos émotions deviennent des alliés. De nouvelles forces et ressources apparaissent.

Là où tout était figé et confus, vous retrouvez un état de paix intérieure et de clarté, une meilleure stabilité émotionnelle, plus d’équilibre… Les blocages se dénouent, et votre vie se transforme.

«  Il n’est jamais trop tard pour avoir une enfance heureuse. Il n’est jamais trop tard pour avoir une belle vie » Ben Furman.

Si vous ressentez le besoin de prendre soin de votre système nerveux, vous pouvez trouver une approche thérapeutique psychocorporelle à coté de chez vous… Ou tenter ce chemin avec l’EFT et moi !  

En plus de déprogrammer les réactions de stress engrammées en vous dans le passé, vous disposerez d’un outil efficace pour vous maintenir dans un état émotionnel serein au quotidien : ouvert, équilibré, ancré dans le présent, connecté à vos ressources intérieures …

Pour en savoir plus sur mes accompagnements individuels… c’est par ICI.

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